La classe politique allemande annonce (enfin) aujourd’hui la formation du prochain gouvernement, une prouesse sous la forme d’une coalition CDU-CSU et SPD (droite-gauche), en clair du n’importe quoi. Soit ces deux formations sont distinctes et présentaient des programmes franchement différents qui conjointement appliqués paralyseront le pays , soit il s’agissait de sensibilités relativement proches mais alors comment se fait-t-il qu’il a fallu attendre les résultats d’un scrutin incertain pour aborder le thème de cette coalition inédite ?
Comment peut-on réellement envisager une orientation politique claire en ayant scindé le futur gouvernement en deux zones encéphaliques égales tant en nombre qu’en poids politique? Les deux pôles politique majeurs d’une démocratie n’ont pas vocation à s’associer au risque d’offrir pour seule vraie opposition les partis extrêmistes. C’est finalement donner une légitimité d’alternance aux extrémistes que de regrouper l’essentiel des formations politiques dans une coalition gouvernementale.
Respecter la volonté des électeurs dira-t-on ; faux, si le résultat d’une élection ne fait pas ressortir de majorité, ce n’est pas forcément un acte volontaire des électeurs. Difficile de dire qu’assembler des bribes de scrutins (représentant chacun un maximum de 1/3 des voix) fini par représenter la volonté collective (majoritaire).
Dans une situation pareille il fallait purement et simplement organiser de nouvelles élections tout de suite (dans la mersure du possible constitutionnel) afin de confirmer, ou, plus vraisemblablement, d'infirmer la déconfiture.
Comments